Seigneur,
quand je me vois devant la souffrance d'un autre,
je me sens petit et sans moyen.
Je n'ai pas de réponse à ses questions,
pas de guérison pour sa maladie,
pas de baume pour sa souffrance.
Même toi Seigneur, tu sembles impuissant
devant la souffrance.
Tu as guéri quelques malades,
mais tu n'as pas supprimé la maladie.
Tu as donné la vie à Lazare,
mais tu n'as pas enlevé la mort au bout de nos jours.
Ce que tu as trouvé de mieux à faire devant la souffrance,
ça n'a pas été de l'enlever, mais d'y entrer.
Tu n'as pas supprimé la croix, tu y as grimpé.
Et si quelqu'un te dit que tu ne sais pas ce que c'est souffrir,
tu réponds en lui montrant les plaies de ton corps
déchiré par les coups, brisé par la douleur.
Tu lui montres ton coeur transpercé par la trahison,
par l'injustice, par le désespoir, par la solitude,
par l'immense méchanceté humaine.
Oui, tu y as goûté Seigneur, tu sais ce
qu'est la souffrance.
Mais en plein coeur de celle-ci,
tu as lancé un grand cri:
"Je t'aime".
"Je t'aime toi qui souffres, je suis là avec toi."
"Je t'aime Dieu mon Père, je sais que tu es là avec moi."
Désormais, aucune souffrance si forte soit-elle ne
peut éteindre ce cri, car tu es vivant, et avec nous.
Quand je regarde le crucifix Seigneur,
aide-moi à y voir tous ceux qui souffrent.
Que leur douleur ne m'effraie point pour m'éloigner d'eux.
Et si je ne puis guérir la souffrance Seigneur,
donne-moi, comme toi,
d'aimer le souffrant.
Amen !
Spiritualité et Sagesse
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